jeudi 27 février 2014

Confessions d'un Automate mangeur d'Opium

Confessions d'un Automate mangeur d'Opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit.

350 pages, Bragelonne.

Quatrième de couverture : Paris, 1889. Un monde en transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes, d’étranges machines volantes qui quadrilles le ciel, et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie, tombée d’un aérocar en plein vol. Sur la piste d’un créateur de robots dément, Margo, secondée par Théo, médecin dans un asile d’aliénés, va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur…

Mon avis : un très bon roman steampunk (mais pas assez surprenant pour moi malheureusement).

Je suis un peu gênée pour faire un article sur ce roman car à la fois on plonge dans un univers steampunk que j’adore avec des personnages attachants et de superbes idées mais en même temps, je n’ai malheureusement pas été surprise. Je vous explique : je me suis retrouvée dans la position où au bout de cinquante pages je savais déjà ce qui allait se produire… Et ça n’a pas raté, j’ai deviné tous les éléments importants du livre. Résultat, la magie qui vous fait tourner les pages avec une curiosité folle ne m’a pas touchée et mon plaisir n’a donc pas été le même… Et c’est vraiment dommage. Je m’en veux presque d’avoir trouvé les réponses aux mystères si vite car le roman est très sympa.

Les deux auteurs ont une plume très agréable. La lecture se fait facilement et nous emporte dans cet univers parisien. Les descriptions nous permettent d’imaginer les scènes sans pour autant avoir à avaler des pages et des pages de détails. Les scènes s’enchainent rapidement et l’histoire avance à bon rythme. L’aventure est bien menée. (Peut-être trop d’indices qui nous mènent aux solutions ?) Les scènes d’actions sont efficaces. Je pense à certains passages en particuliers notamment à la fin où l’on trouve une scène haletante.

On suit deux personnages : Margo et Théo. Les chapitres sont alternés et l’on suit soit Margo soit son frère. Ces personnages sont très complets. Margaret Saunders, la comédienne qui joue sur les planches Juliette et le Docteur Archimbault, aliéniste. Une jeune femme avec un penchant plus que prononcé pour les femmes et un médecin vivant pour son travail et ses patients. Margaret souhaite trouver l’assassin de son amie alors que Théo est animé d’une curiosité scientifique. J’ai aimé la différence de ces personnages qui sont pourtant très proche l’un de l’autre. Ces personnages sont bien développés et on s’attache facilement à eux.

L’histoire est originale. Tout démarre sur une enquête : Margo ne croit pas au suicide de son amie et souhaite retrouver son meurtrier. En effet, l’affaire est beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air et embarque nos deux protagonistes dans une histoire qui les dépasse largement. Pourtant ils semblent être les seuls à pouvoir lever le mystère sur toute cette histoire. Comme l’indique le titre, un automate est mêlé à l’histoire. Et il y apporte beaucoup d’originalité.

Je ne vais pas en dire beaucoup plus mais je tiens à souligner la beauté de la couverture et des pages dorées. C’est un très beau livre ! Et j'espère qu'un jour il y aura une suite (avec de bons gros mystères impossibles à deviner!! ). 

Pour finir, malgré le fait que le mystère ne fut pas au rendez-vous pour moi, ce roman est une bonne lecture. D’ailleurs, si quelqu’un l’a lu, j’aimerai bien avoir son avis (histoire de voir si d’autres ont trouvé les réponses aux énigmes aussi vite). 

dimanche 23 février 2014

La Belle et la Bête

La Belle et la Bête de Christophe Gans

Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier, etc…

Film sorti le 12 février 2014

Résumé : 1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.
Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.
Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.
Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.
Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.
Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

Mon avis : Un beau film fantastique et romantique.

La Belle et la Bête est une histoire qui m’a toujours beaucoup touchée. Depuis toute petite, je ne me lasse pas de cette Bête qui cache ses blessures et trouve l’amour grâce à sa Belle. Même si le film prend à certains moments ses propres chemins et ne suit pas exactement la version originale, il reste très beau. J’ai même beaucoup apprécié l’histoire de la Bête que l’on découvre à travers les rêves de Belle.

Les paysages et les décors sont splendides. Les effets spéciaux sont eux aussi très bien réalisés. On est plongé dans une époque et surtout dans un monde merveilleux. Le château de la Bête est splendide. Les costumes sont aussi magiques. L’actrice principale a eu une chance folle de porter toutes ses tenues plus resplendissantes les unes que les autres. L’esthétique du film est vraiment travaillée et nous transporte dans cet univers. J’ai beaucoup aimé ce château abandonné qui reprenait le temps des rêves son allure majestueuse. J’adorerais me promener dans un tel endroit.

On s’attend à la plus part des évènements mais le fait d’avoir pris quelques libertés dans l’adaptation permet finalement de ne pas tout connaître à l’avance. Les évènements s’enchainent bien et je n’ai pas vu passé le temps. Je me suis plongée dans cette histoire qui nous était contée par la narratrice.

Les acteurs sont biens dans la peau de leur personnage. Vincent Cassel est très crédible sous les traits de la Bête. Ce personnage est vraiment bien réalisé et très beau. Quant à Léa Seydoux (dont je ne suis pas particulièrement fan à la base) elle incarne plutôt bien le personnage de Belle : à la fois douce, sensible et volontaire. Et puis j’adore Dussollier ! Ainsi que les petites créatures qui se baladent dans le château et qui sont trop mignonnes.


La magie opère pour cette nouvelle adaptation de la Belle et la Bête. C’est un film romantique avant tout, mais aussi fantastique, qui nous emmène dans un univers merveilleux. 


mardi 18 février 2014

Les Lames du Cardinal tome 1

Les lames du Cardinal, tome 1 de Pierre Pevel

Tome 1 de 260 pages sur les 764 de l’intégrale de la trilogie, Bragelonne

Quatrième de couverture : Paris, 1633.Les dragons menacent le royaume. Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d’Europe.
Pour déjouer les complots, Richelieu dispose d’une compagnie d’aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d’élégance et d’astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal !

Mon avis : J’ai acheté l’intégral mais j’ai décidé de ne pas lire les trois tomes à la suite parce que ce roman est génial ! (c’est paradoxal, je sais)

Pas de doute possible avec Les lames du cardinal nous plongeons dans un livre de cape et d’épée remplit d’aventure, de duels, de complots, d’intrigues, de secrets, de magie, et de rebondissements constants. Il ne faut jamais se fier aux apparences car toutes les dix pages des révélations sont faites. Le suspens est très bien mené et je me suis laissée surprendre de nombreuses fois !

On retrouve dans ce roman les célèbres mousquetaires ainsi que le célèbre Cardinal de Richelieu, homme de grand pouvoir. Les personnages sont géniaux : ils ont tous leur caractère et leurs secrets. Se côtoient de vrais gentilshommes remplis d’honneur et de bravoure, des femmes à la beauté fatale ainsi que des malfrats sans scrupule qui n’hésitent pas à tuer. Dans ce premier tome, on apprend à plus ou moins connaître les personnages principaux et un peu de leur passé. Les Lames comprennent le capitaine La Fargue, Agnès, Ballardieu, Leprat, Almadès, Marciac et Saint-Lucq. La compagnie revoit le jour lorsqu’un ambassadeur d’Espagne demande au Cardinal de retrouver le chevalier d’Irebàn après sa dissolution cinq ans auparavant.

Les courts chapitres s’enchainent et alternent entre les différends personnages. Et même si les intrigues sont nombreuses, le lecteur n’est pas perdu. Au contraire, c’est tellement agréable d’être embarqué dans ce monde particulièrement riche !

Le Paris du 17e siècle est extrêmement bien décrit ? L’auteur nous livre un roman d’histoire auquel s’ajoute la fantasy et l’aventure. Il s’est très bien documenté, et le lecteur est plongé dans une ambiance très réaliste. De plus, au début de l’ouvrage, on trouve un plan de Paris détaillée avec le nom de certains lieux. On peut donc réellement se repérer. Les descriptions ne sont pas longues, bien au contraire elles apportent beaucoup à l’histoire.

Autre point très positif : la fantasy qui est mélangée à un roman de cape et d’épée. Elle est présente autour de la figure du dragon : à travers des dragons à l’apparence humaine, des dragonnets ou encore des dracs. Ils sont l’ennemi de la France et cherche à s’installer dans la capitale française. La Fantasy est dosée d’une manière intelligente : elle s’insère parfaitement dans l’histoire tout en ne dénaturant absolument pas le côté cape et épée.

La fin s’ouvre sur un final haut en couleur et s’ouvre sur de nouvelles révélations qui promettent un deuxième tome tout aussi bien, voir encore meilleur, enfin je l’espère ! Si vous aimez l’aventure, les romans de cape et d’épée et la fantasy, n’hésitez pas une seconde !


lundi 17 février 2014

Mauvais genre

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet

D’après la garçonne et l’assassin de V Virgili et D Voldman
Roman graphique, 160 p, Delcourt/mirages

Quatrième de couverture : Paul et Louise s’aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l’enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d’hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d’identité. Désormais il se fera appeler… Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.

Inspiré de faits réels, Mauvais Genre est l’étonnante histoire de Louise et de son mari travesti qui se sont aimés et déchirés dans le Paris des Années folles.

Mon avis : J’ai entendu parler de ce roman graphique lors du festival d’Angoulême que j’ai suivi de loin. Puis, il y a quelques jours je suis tombée sur la très jolie couverture dans une librairie. Intriguée par le sujet et la manière de le traiter je me suis laissée tenter. Mauvais genre est à la fois prenant et troublant.

Les couleurs : noir, gris, blanc, bleu foncé donnent le ton du livre. La seule couleur vive est le rouge que l’on trouve tout du long : de la jupe de Louise au bal, au pantalon de paul dans les tranchées, à la robe de Suzanne, jusqu’à la scène de la fin. Le rouge : couleur de l’amour, de la passion, de la séduction, de la colère et du sang.

Le dessin reflète bien l’histoire : le trait peut se faire fin, féminin et séduisant ou trouble et angoissant. Il y a de très beaux portraits de Louise et de Suzanne comme des dessins assez terribles liés à la guerre : certains passages sont assez violents d’ailleurs.

L’histoire s’ouvre sur un jugement au tribunal où l’on raconte l’histoire de Louise et de Paul. Leur rencontre au bal, le mariage puis la guerre qui les sépare. Une guerre qui détruit tout : les corps comme les esprits. Paul se mutile pour fuir ces horreurs mais quand on lui ordonne de retourner sur le champ de bataille, il refuse et se cache à Paris avec Louise. Coincé dans sa chambre d’hôtel Paul devient irritable, énervé et hanté par la guerre. Louise tente difficilement de les faire vivre avec sa paie de couturière. Paul boit. Ils se disputent. Finalement Paul enfile une robe, un chapeau et sort. C’est la liberté. C’est à ce moment là, qu’apparait Suzanne. Et de ce simple rôle né un véritable personnage remplit de séduction qui attire les gens. Paul travail alors un temps comme petite main avec Louise mais Suzanne a des envies de grandeur et devient une vraie vedette dans la nuit au milieu des bois…

Paul a un caractère difficile. Il est violent, colérique, marqué par la guerre et a un large penchant pour l’alcool. Il rabaisse Louise. Suzanne et lui finissent par ne faire plus qu’un. Sous ses traits il devient une autre : la question du genre est vraiment posée et traitée. Ainsi que les préjugés qui peuvent parfois aller avec. Il faut bien séparé le travestissement et la part sombre de Paul causée par la guerre car même s'ils se superposent dans sa vie, seule la guerre et l'alcool amènent la fin tragique. 
Louise est un personnage plus effacée. Elle tente de subvenir aux besoins du couple et de soutenir Paul dans les moments difficiles. Mais elle n’est pas épargnée par cette vie non plus.

La fin, même si on comprend certains éléments et que l’auteur nous donne quelques pistes, reste plus ou moins une surprise. Emotion, troubles, violences, tristesse, angoisse sont très bien retranscrits. Et l’histoire se termine là où on avait commençait.

Ce roman graphique nous livre une histoire sombre, complexe, troublante et tragique avec beaucoup d’émotion et de justesse. Les personnages sont malmenés par la vie et ne nous laissent pas indifférents. 


Personnellement, je ne lirai pas le roman connaissant à présent l’histoire (et même, je ne l’aurais pas lu). C’est vraiment la Bd qui m’a permise de découvrir cette histoire. J’ai toujours trouvé que bande-dessinée/ roman graphique/ manga ont la faculté d’aborder toute sorte de sujets et très souvent d’une manière très juste grâce aux images et aux dialogues.

jeudi 13 février 2014

Les Kerns de l'Oubli : l'Exil

Les Kerns de l'Oubli, tome 1: L'Exil de Feldrik Rivat

411 pages, Les éditions l'Homme sans Nom

Quatrième de couverture : Plan d’ensemble. Vue d’oiseau. De la brume se dissipe, lentement, laissant percer la masse sombre d’une île. Elle se dresse, souveraine, dans son trône de pierre.
Almenarc ‘h.
Un vent violent balaye la scène. Assombrissant le ciel. Troublant les eaux du lac. L’Imprenable, forte d’un règne millénaire, vacille, sous la menace d’un simple silence. Eperon de roche, fière citadelle, toi dont le nom est porté comme une légende aux confins du monde, pourquoi trembles-tu ? Craindrais-tu les ambitions fragiles de quelques mortels ? Cataxak, l’étranger ? Ulnhor, le roi déchu ? Roch, le gardien au cœur rongé par la colère ? Non, plus encore que tout autre nom, Almenarc’h craint le dernier de ses fils. Erkan. Guerrier maudit. Honni. Banni. Eh bien tremble, belle endormie. Car la main aveugle qui guide ce malheureux, elle, n’ignore rien du secret de ses entrailles.

Mon avis : Un très bon roman d’Héroic Fantasy !

L’univers à la fois complexe et complet est à découvrir ! Une carte à la fin du livre permet d’avoir une idée précise de ce nouvel univers dont on découvre les nombreuses contrées page après page. L’ambiance est assez sombre. Assassinat, complots, combats, magie, malédiction sont au rendez-vous.

Dès le début du livre, le lecteur est propulsé dans l’action. L’histoire s’ouvre sur une bataille et nous plonge directement au cœur des intrigues. L’histoire est bien construite. L’action et les changements de personnages font avancer le roman et donnent du rythme. Les informations sont distillées au fur et à mesure. J’avais une légère appréhension en commençant le roman : je pensais m’y perdre un peu et finalement l’auteur gère son histoire de manière très claire. Quant à la fin, on est obligé de la lire d’une traite tellement les révélations qui y sont faites sont énormes.

Chaque chapitre correspond à un personnage différent. Leur nom est d’ailleurs indiqué au début du chapitre. Rédigé à la première personne et au présent, le livre immerge le lecteur. En effet, ce dernier voit à travers les yeux du personnage et bénéficie de ses pensées et émotions. Chaque personnage possède son propre style : ce qui permet très rapidement de les identifier les uns des autres.

La plume de l’auteur est très agréable. Et le roman très bien écrit. Il faut aussi souligner la présence d’un lexique, d’un glossaire et d’un récapitulatif des personnages. La couverture est belle. Ce livre vraiment soigné est un vrai plaisir entre les mains.

Les personnages sont parfaitement reconnaissables grâce à leur caractère et leur comportement. J’ai adoré l’expression du Vieux-Sage Telleran et le caractère bien trempé de Siham la guérisseuse. Ulnhor le roi d’Antan m’a fait bien rire. J’ai aussi énormément apprécié la présence de Cataxak le fourbe : un personnage sombre et cruel. Les personnages sont différents, ils ont leur propre histoire et sont bien loin d’être parfait et irréprochable. Confrontés à des puissances qui les dépassent, Erkan, Siham, Roch, Telleran, …, plus ou moins en interaction, vont vivre des épreuves difficiles dans un monde qui court à sa perte.


Les kerns de l’oubli est une saga d’hérioc fantasy prometteuse ! 

lundi 10 février 2014

Le Voyage Extraordinaire

Le Voyage Extraordinaire, Tome 1 et 2, de Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni

Bande-dessinée, Vents d’Ouest.

Quatrième de couverture Tome 1 : Grande-Bretagne 1927. Cousins issus d’une riche famille, Noémie et Emilien ont passé presque toute leur enfance dans un pensionnat loin de leurs parents ! Ils se sont finalement habitués à cette vie indépendante, loin des fracas de la guerre. Enfants géniaux, ils se sont créé leur monde à eux dans leur arbre-cabane, leur refuge, où ils expérimentent toutes sortes d’inventions. Quelle n’est pas leur surprise, le jour où les parents baroudeurs de Noémie, de retour au manoir familial, envoient un domestique les chercher ! Leur sentiment est partagé car le lieu est envoûtant. Il y a bien toutes ces pièces remplies des créations du père d’Emilien, mais ce dernier reste introuvable !
Cette disparition aurait-elle un lien avec la machine qu’il était en train de créer pour le concours Jules verne ? Ou cela a-t-il un rapport avec cette étrange troisième force et ses incroyables robots qui viennent semer le trouble sur les champs de bataille ?
Une chose est sûre : pour le découvrir, Noémie et Emilien vont devoir partir pour un voyage extraordinaire !...

Tome 2 : Après bien des années passées dans un pensionnat loin de leurs familles, Emilien et Noémie ont été ramenés au manoir familial. Mais c’est pour y apprendre la disparition du père d’Emilien : Alexander. Seule solution pour tenter de le retrouver : terminer son prototype et participer à sa place au concours Jules Verne. Aidés d’Amélia et Térence, ils viennent de l’achever et doivent maintenant quitter Londres pour rejoindre Paris où ont lieu les inscriptions.
S’ils savent la guerre toute proche, l’étrange troisième force et ses robots semblent leur porter une attention toute particulière. Ils n’en sont pas moins résolus à rejoindre la capitale française et à prendre part à ce fantastique évènement afin de lever le voile sur tous les mystères qui entourent leur famille !

Mon avis : Une bande dessinée steampunk très sympa !

Dans ces deux premiers tomes, on suit deux enfants qui partent à la recherche du père d’Emilien avec leur gouvernante et l’assistant d’Alexander. C’est une histoire d’aventure où surprises, action et humour se mêlent aux machines. On retrouve un univers à la Jules verne comme je les aime tant et de sympathiques petites références (je pense à la couverture entre autre).

Les deux garnements sont de véritables petits génies débrouillards qui usent de leur intelligence afin de découvrir ce qu’on leur cache. Ces deux petits sont très drôles et attachants et je retombe gentiment en enfance à leur côté. Amélia, la gouvernante sexy, est géniale. Et j’ai adoré Winfrey ancien boxeur, cuisinier, soldat, prisonnier… Les parents de Noémie sont bien barrés aussi. On fait également la rencontre de nouveaux personnages plus ou moins secrets au fil de la Bd.

Les dessins sont réussis et les couleurs sont agréables. Les décors nous plongent dans l’univers steampunk. Et les personnages ont de bonnes têtes et des costumes géniaux ! (Il y a peut être à deux/trois moments où le dessin aurait pu être un chouia mieux au niveau de certains perso…) L’action est rapide, les évènements s’enchainent vite et on avance à un bon rythme dans l’histoire. Des intriguent s’ajoutent au fur et à mesure de l’aventure intensifiant le suspens et les mystères à résoudre.

J’ai lu les deux tomes à la suite sans interruption (d’où ma raison de ne faire qu’un article) : les deux tomes se suivent vraiment. Les paysages et le cadre bougent. On passe de l’Angleterre à la France, et la suite nous amène sur un autre continent.


Pour le moment, le tome trois n’est pas sorti (enfin il me semble). Il va donc falloir un peu patienter avant de retrouver Noémie et Emilien pour la suite de leur histoire ! En résumé, une histoire pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant et qui aiment l’aventure ! 

dimanche 9 février 2014

L'étrange vie de Nobody Owens

L'étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman

254 pages, J'ai lu. 

quatrième de couverture: Nobody Owens était presque encore un bébé quand sa famille a péri sous la lame du plus célèbre des tueurs de Londres, le Jack. La nuit du drame, il est  cependant parvenu à se réfugier dans un cimetière, où un couple de fantômes l'a recueilli et l'a élevé comme l'un des leurs, sous l'oeil bienveillant de Silas, son ami ni vivant ni mort. Mais cette période heureuse est aujourd'hui révolue, car le Jack rôde toujours, et l'heure est venue d'aller l'affronter une bonne fois pour toutes. A l'extérieur. 

mon avis: Je n'ai lu pour le moment que 90 pages. Et je n'ai absolument pas accroché. Pourtant l'univers me plait ainsi que certains personnages. Mais il n'y a rien à faire, je ne parviens pas à ouvrir de nouveau ce livre. Je ne sais pas vraiment si cela vient de l'écriture, ou autre, mais j'ai finalement pris la décision de mettre ce roman sur PAUSE. Je reprendrais sans doute ma lecture dans quelques temps, en espérant cette fois-ci accrocher et prendre du plaisir. 

                                           ...Lecture en PAUSE...

mercredi 5 février 2014

Le vent se lève

Le vent se lève de Hayao Miyasaki

Film d’animation japonais, sorti le 22 Janvier 2014, 2h 06min.

Résumé : Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.

Le Vent se lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, le Grande Dépression, l'épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Nahoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.



Mon avis : Le vent se lève est un très beau film de Miyazaki (comme tous les autres). C’est un réalisateur que j’apprécie beaucoup pour la beauté de ses films ainsi que pour les émotions et les idées qui s’en détachent.

Ce dernier film est peut-être plus adulte. Il nous présente la biographie de Jiro de son enfance à l’invention de sa vie. Mais il est tout de même très beau, intéressant, prenant, saisissant. Je suis admirative du travail effectué. Le réalisateur nous a livré un autre chef d’œuvre, différent de ses précédents films mais tout aussi bon. Je crois que j’ai apprécié ce côté biographique et réaliste qui fait écho à la vie Miyasaki sur de nombreux points. 

Le héro principal est passionné par les avions et très travailleur. Il est entièrement dévoué à ses projets d’innovations et de créations. Et dans ses rêves, il parle à Giovanni Caproni qu’il admire tant. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ces moments où tout lui semble possible. Sa relation avec Nahoko, son grand amour, est particulièrement touchante.

Ce film, contrairement à d’autres de Miyazaki, est un peu plus sombre. Il aborde des thèmes comme la mort, la guerre, le séisme, la maladie… d’une manière très humaine, très juste.  

Le cadre est magnifique. Les paysages nous entraînent dans l’univers et le vent nous emportent dans la poésie du film. Tout est beau.

Je sais que quelques personnes de mon entourage ont moins apprécié Le vent se lève. Sans doute parce qu’ils sont partis avec les images des précédents films en tête… Mais vraiment, même si ce film se détache (peut être) de ce qu’à fait le réalisateur jusque là, c’est un film magnifique qu’il faut apprécier à sa juste valeur.


Pour finir, je voudrais ajouter que j’ai eu un gros pincement au cœur en sachant que ce film serait le dernier de Miyazaki. J’ai découvert les animations d’Hayao Miyazaki quand j’étais petite et j’ai apprécié tous ses films pour des raisons différentes. Et dans tous les cas, j’ai toujours été extrêmement touchée par la beauté et la poésie qui s’en dégageaient.

Voici un extrait du poème d’où est tiré le titre du film : Le Cimetière marin de Paul Valéry
Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies

Ce toit tranquille où picoraient des focs !


lundi 3 février 2014

Cinder

Cinder, Chroniques lunaires, livre Un de Marissa Meyer

414 pages, Pocket Jeunesse

Quatrième de couverture : Humains et androïdes cohabitent tant bien que mal dans la ville de New Beijing.
Une terrible épidémie ravage la population.
Depuis l’Espace, un peuple sans pitié attend son heure…

Personne n’imagine que le salut de la planète Terre repose sur Cinder, brimée par son horrible belle-mère. Car la jeune-fille, simple mécanicienne mi-humaine, mi-cyborg, détient sans le savoir un secret incroyable, un secret pour lequel certains seraient prêts à tuer…

Mon avis : J’ai énormément aimé ce premier tome avec un beau coup de cœur pour l’héroïne.

C’est une jolie réécriture de conte que nous propose l’auteur. Marissa Meyer replace le conte de Cendrillon dans un futur très éloigné, 126 ans après la quatrième guerre mondiale où les humains côtoient des cyborgs qui leurs servent de cobaye, des androïdes et des lunaires qu’ils détestent (peuple venant de la lune). A cette situation difficile, s’ajoute une épidémie qui décime une grande partie de la population. Les malheureux touchés sont placés en quarantaine jusqu’à leur fatidique mort.

On découvre Cinder, jeune mécanicienne, dans son échoppe au marché de New Beijing qui attend son androïde Iko pour récupérer un nouveau pied. Alors qu’elle patiente, le prince héritier de la Communauté orientale Kaito débarque avec un androïde qui refuse de s’allumer et qui contient certaines informations. Peu de temps après le départ du prince, l’épidémie de la létumose se déclare au marché et tout le monde prend la fuite. L’histoire de Cinder commence.

On retrouve dans cette histoire les éléments importants du conte mais avec une toute nouvelle approche. Le roman est divisé en quatre avec les citations du conte. On croise donc la belle-mère et les deux belles-sœurs, le prince, le bal, la robe, la pantoufle, … L’auteur a eu beaucoup d’imagination pour cette histoire crédible qui se termine en nous laissant une envie folle de lire la suite. Le roman est tout de même assez sombre, la vie de Cinder est loin d’être facile. De plus, la maladie est vraiment un problème très présent. Le suspens, l’action et les évènements sont bien menés. Les révélations et les indices sont dispatchés de manière subtile de façon a toujours se poser des tas de questions et à être en haleine.

J’ai eu un joli coup de cœur pour Cinder. J’ai adoré cette jeune fille : moitié humaine, moitié cyborg et plus encore. L’auteur a vraiment créé un personnage complet : à la fois rejetée par sa belle-mère et sa belle-sœur et aimée et apprécié par sa jeune sœur, le prince et le Dr Erland. On la suit tout au long de cette histoire et on partage ses émotions, ses sentiments, ses pensées. Elle est divisée entre ce qu’elle ressent, ce qu’elle représente dans le regard des autres, ce qu’elle apprend sur son origine dont elle ne possède pas de souvenir. Cinder est vraiment très attachante. Et elle est finalement le personnage le plus humain du roman. Sa jeune sœur est, elle aussi attachante, et la partie de l’histoire où elle se trouve m’a beaucoup touchée. La belle mère est toujours détestable. Quant à Kaito, c’est un vrai prince, partagé entre ses sentiments pour Cinder et son devoir pour la Communauté. Il se cherche, tente de trouver les bonnes solutions pour son peuple qui souffre et évite de déclencher une guerre avec la terrible reine lunaire Levana.


Tous les éléments sont regroupés pour que l’histoire fonctionne et qu'elle nous entraîne dans un nouvel univers. J’ai entendu beaucoup de bien sur le deuxième tome : Scarlet. Et je pense rapidement lire la suite !